D’après l’article de l’Anses : Chenilles processionnaires : quels sont les métiers les plus exposés ? 2024
Début 2023, nous vous parlions de l’enquête CheniPRO, lancée par l’Anses à travers des questionnaires, permettant de caractériser l’exposition des professionnels aux chenilles à poils urticants, leurs accès aux équipements de protection individuelle et de documenter les effets de cette exposition sur leur santé. Les conclusions de cette enquête ont été publiées.
Bûcherons, sylviculteurs, exploitants forestiers, professionnels d’entretien et d’aménagement des espaces verts : ces métiers sont les plus exposés aux poils urticants des chenilles processionnaires. C’est ce que révèle l’étude de l’Anses en milieu professionnel CheniPRO, menée en partenariat avec la Mutualité sociale agricole (MSA). Pour prévenir les risques d’exposition, les professionnels doivent absolument porter des équipements de protection adaptés.
Les métiers du bois et des espaces verts sont les plus exposés
Parce qu’ils travaillent souvent au contact de chênes ou de pins, les professionnels des métiers du bois ou de la forêt, de l’entretien et de l’aménagement des espaces verts ou des métiers du cheval risquent particulièrement d’être exposés aux poils urticants des chenilles processionnaires.
Pour mieux connaître leur exposition, l’Anses a réalisé en décembre 2022 une étude intitulée CheniPRO. Un questionnaire électronique a été envoyé aux professionnels répertoriés par la Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole.
Parmi les 900 répondants, 72 % ont déclaré être exposés à des chenilles processionnaires au cours de leur activité professionnelle. Les professionnels des métiers du bois et des espaces verts étaient respectivement exposés pour 81 % et 75 % d’entre eux, et les professionnels des métiers du cheval pour 38 % d’entre eux.
Les professionnels des métiers du bois étaient les plus nombreux à avoir déjà présenté des symptômes, le plus souvent cutanés. Ils concernaient principalement les zones découvertes du corps telles que les avant-bras, le cou et les bras. L’apparition de symptômes augmentait avec la fréquence des expositions : 83 % des travailleurs exposés plus de dix fois par an déclaraient ainsi avoir présenté des symptômes, contre 38 % de ceux exposés moins d’une fois par an.
Ces résultats ont été pris en compte dans l’expertise menée par l’Anses pour évaluer le risque d’exposition aux chenilles urticantes.
Porter des équipements pour se protéger
Pour éviter tout contact avec les poils urticants lors d’intervention sur des arbres ou dans des espaces infestés, l’Anses rappelle que les professionnels doivent porter des équipements de protection individuelle protégeant la peau, les yeux et les voies respiratoires.
Les équipements recommandés par le l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) :
- Port d’une combinaison jetable ;
- Port de chaussures montantes ;
- Port de gant étanches à manchettes (gant latex pas de gant en tissu), et de sous gants jetables (latex ou vinyl) portés sous les gants de travail, ce qui permet lors du déshabillage de manipuler les vêtements et équipements souillés sans se contaminer les mains ;
- Port d’un casque avec une cape à ventilation assistée ;
- Ou port d’une combinaison à capuche, d’un casque de sécurité, et d’un masque entier à ventilation assistée ;
- Ou port d’une combinaison à capuche, et d’une cagoule à ventilation assistée.
> En savoir plus sur les mesures de protection pour les professionnels impliqués dans la lutte contre les chenilles processionnaires
Les chenilles à poils urticants
Certaines espèces de chenilles présentes en France métropolitaine produisent des poils urticants. C’est le cas des Processionnaires du pin et du chêne, du Bombyx cul-brun notamment.
> En savoir plus sur les chenilles processionnaires.