En 2022, deux personnes sont décédées suite à la confusion d’une espèce de champignon comestible avec une espèce toxique. Connaisseurs ou néophytes, la cueillette de champignons doit être faite en restant vigilant et en respectant les bonnes pratiques pour une consommation en toute sécurité. 

Cette année, l’humidité forte observée sur le territoire a favorisé la pousse des champignons dès le mois d’août. A l’heure où la cueillette bat son plein, il est important de rappeler les risques associés à cette dernière.

Une nette augmentation des cas

En 2022, les Centres Antipoison ont rapporté 1 923 cas d’intoxications. Si le nombre d’intoxications était supérieur aux années précédentes (1 269 en 2021), le nombre de cas graves était en légère baisse avec 37 cas de gravité forte (contre 41 en 2021) dont deux décès (contre 4 décès en 2021).

Sur ces 1 923 intoxications, 30 personnes avaient utilisé des applications de reconnaissance sur smartphone.

Depuis le 1er août 2023, les intoxications rapportées aux Centres antipoison augmentent. On recense en effet plus de 250 cas, soit deux fois plus qu’en 2022.

Intoxications : quelles causes ?

Les intoxications aux champignons résultent de plusieurs causes :

  • la confusion d’une espèce comestible avec une espèce toxique, parfois du fait de l’utilisation d’une application de reconnaissance sur smartphone donnant une identification erronée,
  • la consommation de champignons comestibles en mauvais état, mal conservés ou insuffisamment cuits
Amanite phalloïde, champignons dangereux toxiques présents en France non comestibles

L’Amanite phalloïde, champignon très toxique (Tassos Sakalis / flickr.com)

Champignons : bonnes pratiques pour éviter les intoxications

Alors qu’on déplore chaque année en France environ un millier d’intoxications et des décès dus à la consommation de champignons sauvages, l’Anses, les Centres antipoison et la Direction Générale de la Santé rappellent qu’il faut :

  • Ramasser uniquement ceux que vous connaissez parfaitement : certaines espèces hautement toxiques ressemblent beaucoup aux espèces comestibles.
  • Au moindre doute sur l’identification d’un des champignons récoltés, ne pas consommer la récolte avant de l’avoir faite contrôler par un spécialiste en la matière : pharmacien ou association de mycologie.
  • Ne jamais donner à manger les champignons que vous avez cueillis à de jeunes enfants.
  • Ne pas consommer de champignons identifiés au moyen d’une application de reconnaissance de champignons sur smartphone, en raison du risque élevé d’erreur.

Retrouver l’ensemble des bonnes pratiques à adopter selon l’Anses avant, pendant et après la cueillette de champignons.