C’est la question à laquelle a tenté de répondre un groupe scientifique formé par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) sur une demande de la Commission Européenne
Des procédés pour rendre les graines d’ambroisies non viables
Les scientifiques ont évalué les conditions de transformation qui rendent les graines d’ambroisie non viables dans les matières premières pour aliments des animaux et les aliments composés pour animaux (mélange de matières premières).
Parmi tous les traitements des matières premières (ensilage, tourteau, broyage à sec, broyage humide, etc.), le broyage à sec spécifique à la préparation d’aliments pour volailles, porcs et éventuellement bovins, est la seule technique ne permettant pas la neutralisation des graines d’ambroisie. Ce processus de broyage (par exemple, broyeur à marteaux et à rouleaux) permet la production de particules de taille proche du millimètre et peut donc laisser passer des graines viables d’ambroisie. Le risque de présence de graines viables existe donc pour ces trois filières.
De même, l’absence de traitement thermique des oléagineux (avant ou après extraction de l’huile), ne permet pas de garantir l’absence de graines d’ambroisie viables dans les tourteaux de soja ou de tournesol, utilisés en alimentation animale.
Les autres techniques de préparation d’aliment pour animaux, étudiées semblent très efficaces pour éliminer les graines d’ambroisie viables.
Cet état des lieux a été fait avec les données disponibles et limitées et ne prend pas en compte la variabilité des pratiques de terrain (par exemple l’ensilage pour l’alimentation bovine).
Le groupe scientifique conclut en recommandant de générer des données sur la présence de graines viables du genre Ambrosia avant et après les différents processus de production d’aliments pour animaux.